Me voici arrivé. Moral plutôt en berne dans la journée au milieu de tous ces Grecs dans l'avion et les salles d'attente sordides d'Athènes : garçons cheveux courts gominés gel "effet mouillé", survêts, baskets Puma, doudounes et grandes lunettes Gucci. Les filles : idem, blondes comme des Italiennes, bas de jogging en mousse. Les vieux sentent le renfermé. On se croirait dans la banlieue de Toulon...
Et puis, arrivée ici de nuit. Je suis tout de même content d'être de retour en Grèce. Il fait frais la nuit, mais tous les arbres ont des feuilles, il y a des palmiers et des tamaris, et des fleurs aux lauriers. La résidence est dans une vieille maison ottomane fin de siècle, sur la falaise face à la mer. C'est plein de charme, il y a un crépit rouge et blanc sur le murs, des escaliers en bois et du plancher. Nous sommes dans un bâtiment annexé, chambre assez grande avec bureau, sdb, frigo, chauffage et vue sur la mer... Spartiate mais efficace. Je pense que nous sommes au pied de l'acropole ancienne, devenue un parc assez austère la nuit. Tout est sombre. En bas, la plage, abandonnée l'hiver avec ses résidences modernes façon Knokke-le-Zoute méditerranéen, et éparses, de ci, de là, de vieilles maisons patriciennes, des petites palais aristocrates, avec un charme fin de siècle extraordinaire. Beaucoup de demeures abandonnées dans ma ruelle, un cul de sac qui débouche sur un immeuble en chantier plutôt fantomatique. Il n'y a pas de lumières. Mais sur la rue qui suit la corniche et va vers le centre, à 5-10 mn à pied, l'animation apparaît vite. Le centre moderne est charmant, on dirait un petit Arcachon de la mer Egée, belles boutiques, vieux immeubles années folles, beaucoup de bars et cafés, ce doit être le centre chic et branché. En tout cas, beaucoup de monde et de jeunesse, même le soir, cela me rassure. Je ne suis pas allé jusqu'à la forteresse, le centre historique, qui doit être juste après. En rentrant le long d'un parc noir à la barrière délabrée, je me suis arrêté à un kiosque vendant de la bière.
Je crois qu'il y a un autre écrivain à la résidence, j'ai vu de la lumière en arrivant dans une autre chambre. J'attends demain pour rencontrer les administrateurs, s'il y en a. J'ai l'impression d'avoir cette grande maison pour moi tout seul. Les couloirs craquent comme un bateau au vent. Je vais aller me coucher. Demain commence le travail.
Et puis, arrivée ici de nuit. Je suis tout de même content d'être de retour en Grèce. Il fait frais la nuit, mais tous les arbres ont des feuilles, il y a des palmiers et des tamaris, et des fleurs aux lauriers. La résidence est dans une vieille maison ottomane fin de siècle, sur la falaise face à la mer. C'est plein de charme, il y a un crépit rouge et blanc sur le murs, des escaliers en bois et du plancher. Nous sommes dans un bâtiment annexé, chambre assez grande avec bureau, sdb, frigo, chauffage et vue sur la mer... Spartiate mais efficace. Je pense que nous sommes au pied de l'acropole ancienne, devenue un parc assez austère la nuit. Tout est sombre. En bas, la plage, abandonnée l'hiver avec ses résidences modernes façon Knokke-le-Zoute méditerranéen, et éparses, de ci, de là, de vieilles maisons patriciennes, des petites palais aristocrates, avec un charme fin de siècle extraordinaire. Beaucoup de demeures abandonnées dans ma ruelle, un cul de sac qui débouche sur un immeuble en chantier plutôt fantomatique. Il n'y a pas de lumières. Mais sur la rue qui suit la corniche et va vers le centre, à 5-10 mn à pied, l'animation apparaît vite. Le centre moderne est charmant, on dirait un petit Arcachon de la mer Egée, belles boutiques, vieux immeubles années folles, beaucoup de bars et cafés, ce doit être le centre chic et branché. En tout cas, beaucoup de monde et de jeunesse, même le soir, cela me rassure. Je ne suis pas allé jusqu'à la forteresse, le centre historique, qui doit être juste après. En rentrant le long d'un parc noir à la barrière délabrée, je me suis arrêté à un kiosque vendant de la bière.
Je crois qu'il y a un autre écrivain à la résidence, j'ai vu de la lumière en arrivant dans une autre chambre. J'attends demain pour rencontrer les administrateurs, s'il y en a. J'ai l'impression d'avoir cette grande maison pour moi tout seul. Les couloirs craquent comme un bateau au vent. Je vais aller me coucher. Demain commence le travail.